Subir une opération en étant sous hypnose n’est pas une pratique nouvelle, mais aujourd’hui, de plus en plus de patients s’interrogent sur la réelle faisabilité de cette intervention. Selon les spécialistes, il s’agit d’une technique permettant de réduire la dose d’anesthésie administrée, mais elle ne la remplace cependant pas.
Pourquoi choisir une intervention sous hypnose ?
En règle générale, l’hypnose permet d’induire un état de calme et d’immobilité chez le patient, une tâche qui peut s’avérer compliquée avec les médicaments si l’intervention dure plusieurs heures. Dans ce cas, l’hypnose médicale aura pour but d’aider la personne à mettre en veille ses fonctions cognitives, ce qui évite l’anesthésie générale.
Cette solution est souvent privilégiée puisqu’elle permet de réduire les produits injectés, limitant par la même occasion leurs effets secondaires après l’intervention. Par ailleurs, une opération sous hypnose est parfaitement adaptée pour les patients fragiles sur le plan cardiaque et ceux qui supportent mal l’anesthésie générale.
Quelles sont les chirurgies possibles sous hypnose ?
Pour les médecins anesthésistes, l’hypnose médicale ne réduit la douleur qu’à 50 % ainsi, à elle seule, elle ne convient pas à tous les types d’interventions. Quoi qu’il en soit, il est possible de recourir à cette technique pour un grand nombre d’opérations : main et pied, dents, peau, sein, nez, etc.
La plupart du temps, toutes les chirurgies correctrices mineures peuvent être réalisées sous hypnose : liposuccion, correction des paupières, extraction dents de sagesse, etc. Certaines interventions majeures comme la césarienne, la rhinoplastie ou la greffe osseuse sont également éligibles à la pratique. Mais dans ce cas, le patient devra tout de même recevoir une anesthésie locale pour éviter les désagréments.
Vu l’importance des opérations cardiaques, digestives, pulmonaires et la greffe de foie, ces dernières devront systématiquement nécessiter une anesthésie générale.
Pourquoi la chirurgie sous hypnose est-elle rarement proposée ?
Tout simplement, car certains établissements manquent de ressources hospitalières. En effet, l’anesthésiste devra rester aux côtés du patient tout au long de l’opération, ce qui n’est pas toujours possible. Parfois, l’intervention doit être interrompue afin d’approfondir la transe, ce qui prolonge le temps au bloc opératoire. Plusieurs cliniques proposent déjà des casques VR pour maintenir le patient dans son état, mais cela implique aussi des ressources financières, pas forcément accessibles à tous les chirurgiens.
En tout cas, les avantages à en tirer ne sont pas négligeables. De ce fait, avant de décider, pensez à bien en discuter avec votre médecin afin de connaître les possibilités à envisager en fonction de votre état de santé.